September 25, 2025

Pourquoi les pairs génèrent 5x plus de ventes que la pub

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L'équipe Heylist
Les consommateurs considèrent de façon constante que les recommandations personnelles de leurs pairs (amis, famille, collègues) sont plus influentes et plus crédibles que la publicité traditionnelle, quel que soit le canal. Ce rapport compare l’impact du bouche-à-oreille (WOM) avec différentes formes de publicité payante (digitale, TV, presse, influenceurs, etc.) sur la confiance, les taux de conversion et la probabilité d’achat.

Comment un ami convainc plus qu’une pub à 1 million

Quand avez-vous été convaincu pour la dernière fois par une pub ? Et maintenant, rappelez-vous la dernière fois qu’un proche vous a recommandé un produit ou un resto… Vous l’avez probablement essayé, non ?

Ce n’est pas juste une impression. C’est un fait : le bouche-à-oreille surpasse la publicité dans presque tous les domaines – confiance, influence, taux de conversion. À l’heure où les internautes saturent de pubs et d’influenceurs sponsorisés, les recommandations des proches restent le canal d’influence n°1 pour les consommateurs américains.

La confiance : talon d’Achille de la publicité

Selon une étude menée aux États-Unis en 2021, 28 % des consommateurs affirment que le bouche-à-oreille est leur principal moyen de découvrir de nouvelles marques — loin devant les canaux publicitaires.

Ce n’est pas une simple préférence, c’est une question de crédibilité :

  • 83 % des Américains affirment qu’une recommandation d’un ami ou d’un membre de la famille les incite à acheter.
  • À l’échelle mondiale, ce chiffre grimpe à 88 %.
  • Et 91 % des 18–34 ans font autant confiance aux avis en ligne qu’aux recommandations personnelles.

En comparaison, les publicités, surtout digitales, souffrent d’un déficit de confiance :

  • Moins de 50 % font confiance aux publicités sur les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche.
  • Et seulement 23 % des consommateurs font confiance aux influenceurs sponsorisés.

Autrement dit : les gens savent quand on essaie de leur vendre quelque chose — et ils s’en méfient.

Convertir, ce n’est pas juste toucher : c’est convaincre

La confiance se transforme en action. Et le bouche-à-oreille convertit vraiment.

Quelques chiffres clés :

  • Un consommateur est 4 fois plus susceptible d’acheter après une recommandation d’un proche.
  • Le bouche-à-oreille représente jusqu’à 19 % des ventes totales de consommation.
  • Une étude a montré qu’une recommandation génère 5× plus de ventes qu’une impression publicitaire.

Même chez les consommateurs méfiants, l’authenticité déclenche l’action. Là où une pub est ignorée, un SMS d’un ami est pris au sérieux. Là où un post sponsorisé est zappé, une recommandation en message privé est suivie.

En termes de rentabilité, les campagnes de bouche-à-oreille peuvent générer jusqu’à 6 à 7 dollars pour chaque dollar investi, bien au-dessus de la moyenne des campagnes publicitaires classiques ou d’influence.

Toute influence n’est pas égale

Certains formats publicitaires gardent un certain crédit :

  • La TV et la presse écrite affichent des niveaux de confiance modérés à élevés (environ 60–78 % pour la TV, 58–60 % pour les journaux).

Mais ces formats génèrent plus de notoriété que d’achats directs. Ils sont utiles pour construire l’image de marque, mais c’est le retour d’un ami qui pousse vraiment à l’achat.

Fait intéressant : le marketing d’influence, malgré une faible confiance globale, peut être efficace quand il est perçu comme authentique.

  • 49 % des utilisateurs de réseaux sociaux affirment se fier aux recommandations d’influenceurs.
  • Chez les jeunes, les micro-influenceurs de niche ont un impact fort — à condition de rester crédibles.

Encore une fois, ce qui compte, ce n’est pas le canal : c’est l’authenticité perçue.

Les générations, un même réflexe avec des sources différentes

Toutes les générations font confiance à leur entourage, mais elles n’utilisent pas les mêmes canaux :

  • Gen Z (18–25 ans) : Hyper connectée, elle navigue entre TikTok, Reddit, et avis Google. Elle rejette la pub traditionnelle, mais fait pleinement confiance à ses pairs en ligne.
  • Millennials (25–40 ans) : Plus ouverts à la pub que les autres, mais le bouche-à-oreille reste deux fois plus influent que les publicités pour eux.
  • Gen X (40–56 ans) : Mix entre médias traditionnels et digitaux. Ils écoutent les proches pour les gros achats, même s’ils consultent aussi des sources "expertes".
  • Boomers (55+ ans) : Peu réceptifs à la pub, ils font confiance à leur expérience et à leur entourage, notamment pour les achats importants (santé, finance, etc.).

Un constat universel : la voix des proches l’emporte

Le phénomène transcende le genre, les revenus, et souvent même la culture. En moyenne :

  • Les consommateurs font bien plus confiance à leurs pairs qu’aux marques.
  • Et les recommandations raccourcissent le cycle d’achat, là où la publicité a besoin de répétition.

Certains produits (santé, finance, éducation) sont quasi exclusivement guidés par le bouche-à-oreille. Même pour les produits courants, l’avis d’un proche peut faire toute la différence.

Ce que les marques doivent retenir

En clair :

  • La publicité crée la notoriété
  • Le bouche-à-oreille déclenche l’achat

Le message pour les marques est simple mais crucial : offrir une expérience qui donne envie d’en parler.

Ce qui fonctionne aujourd’hui :

  • Programmes de parrainage
  • Plateformes d’avis consommateurs
  • Témoignages authentiques
  • Collaborations avec des créateurs vraiment alignés avec leur audience

La confiance est la nouvelle monnaie

À l’ère du contenu à la demande, n’importe qui peut partager un avis en temps réel. Les marques ne peuvent plus “acheter” la crédibilité – elles doivent la mériter.

Ce n’est pas l’influenceur avec 2 millions d’abonnés qui est le plus persuasif. C’est votre meilleur ami, votre collègue ou votre sœur.

Et tant que cette vérité tiendra, le bouche-à-oreille restera le levier de conversion le plus puissant dans le paysage marketing américain (et au-delà).